la route de la soie

Bientôt viendra le printemps.
Un sentiment de bien être envahi la nature minérale qui entoure ce rocher solitaire, les quelques hommes qui y résident s’activent fébrilement ; ils observent le changement de la terre avec une naïve douceur dans les yeux, un amour d’une generosite pure et incorruptible. Ils marchent dans leurs frocs blanc, beige et noir, le vent dans les cheveux, dans les manches, il s’infiltre sous les robes pour caresser la peau blanche du ventre de ses vierges qui portent des paniers d’oranges, les pieds nus dans l’eau et le sable.
C’est un tableau pudique d’une spiritualité qui envahit la nature.
Un amalgame si réussi entre l’homme, dieu et leurs créations. Le vent, l’eau, la terre et le feu. Comment regarder ce paysage sans être secouée jusqu’au plus profond de nos entrailles ? Comment regarder sans fléchir, le cœur qui s’écroule, l’esprit en vertige, les yeux qui ne voient plus, le ventre qui s’affaisse…. ?
Le monde se plie devant tant de splendeur et de pureté. C’est sous cette coupole que l’univers entier se crée, c’est dans cette bulle hors du temps que les époques s’inscrivent dans l’histoire de l’humanité, grandeur et décadence.

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